Au Lesotho, petit royaume enclavé d'Afrique du Sud, se trouve la plus haute mine de diamants du monde, dans les monts Maluti. À 3200 m d'altitude, les grandes amplitudes de température (de -18 à +20 °C) et les vents violents font partie du quotidien. Le minerai est acheminé grâce à deux pipes de kimberlite. Le traitement de ce minerai est aussi rude que le climat. Il faut broyer la roche pour en extraire les diamants. Les deux filons de la mine du Lesotho ne contiennent qu'une proportion infime de diamants : moins de deux carats pour 100 tonnes de minerai. Extraire ces diamants est donc extrêmement coûteux.
Dans une installation de DMS (Dense Media Separation, séparation en milieu dense), le minerai diamantifère concassé est mis en suspension dans l'eau pour séparer les minéraux les plus lourds des roches plus légères. On obtient un concentré de diamant très réduit.
Il existe une alternative au processus DMS. On peut également centrifuger le mélange rocheux dans des cyclones pour séparer les différents composants : tandis que les diamants et autres minéraux denses sont repoussés vers les parois et expulsés par le fond du cyclone, l'eau se concentre au centre du cyclone où elle est aspirée et filtrée pour en éliminer les particules résiduelles les plus légères.
Ces deux méthodes ont leurs avantages et leurs inconvénients. Le coût d'investissement d'une installation de DMS est pratiquement dix fois plus élevé que celui d'un cyclone, mais la DMS donne de meilleurs rendements. La consommation d'eau et le coût d'exploitation d'une installation de DMS sont également nettement plus élevés que dans le traitement par centrifugation. Pour garantir un fonctionnement parfait de la DMS, et donc de tout le processus, il faut notamment un haut degré d'automatisation, et, des instruments de mesure fournissant des valeurs fiables.